PRESENTATION DES GLORIEUSES


L’archipel des Glorieuses, dont les terres émergées représentent environ 7 km², est composé de la Grande Glorieuse au sud-ouest (3 km de diamètre) où se trouvent les installations humaines, de l’îlot du Lys au nord-est (600 mètres de diamètre), de l’île aux Crabes et des Roches Vertes.

L’est et le nord-est de la Grande Glorieuse sont caractérisés par un ensemble de dunes atteignant une altitude maximale de 12 m. L’île est bordée par un récif corallien de type frangeant, découvert lors des grandes marées basses. C’est la seule île sableuse de l’archipel, les autres sont des formations coralliennes anciennes. L’archipel est posté en sentinelle à l’entrée du canal du Mozambique et se situe  à 253 km au nord-est de Mayotte et à 222 km de Nosy-Be (Madagascar).


HISTOIRE DE L’ARCHIPEL DES GLORIEUSES

Il est probable que l’archipel fut découvert dès le Moyen Age par des navigateurs arabes, puis connu aux XVe et XVIe siècle des navigateurs sur la route des Indes.

Missionné pour améliorer la cartographie du secteur, le navire Le Glorieux, placé sous le commandement de Monsieur Du Guilly, effectue le relèvement de l’archipel en 1751. Le capitaine le baptise « Glorieuses » en hommage à son navire, Le Glorieux.

En 1819, la goélette du roi Le Lys s’échoue de nuit sur la plus petite des îles, dite « Petite Glorieuse ». Le navire s’échappe du récif et son capitaine rebaptise le petit territoire « île du Lys », et les affleurements voisins « île verte ».

En 1879, le Réunionnais Hippolyte Caltaux accoste sur le plus grand îlot et commence son exploitation.

La prise de possession réelle des Glorieuses par la France date du 23 août 1892. Le capitaine Richard, commandant du « Primauguet », issa le pavillon national sur la Grande Glorieuse ; une plaque fut même érigée. À cette époque, les îles furent rattachées à la colonie française de Mayotte (1897). Caltaux, nommé garde-pavillon de l’archipel pour la France, occupa les lieux de façon plus ou moins épisodique. Il exploita le coprah de la cocoteraie, ainsi que le guano de l’île du Lys jusqu’en 1907. À la suite de son départ, l’Etat reprit la main sur ces productions et celles-ci furent accordées en concession à la Société française des îles malgaches (SOFIM), appartenant à M. Lanier. L’administration de l’archipel ainsi que celle de Mayotte avaient entre-temps été confiées au gouvernement général de Madagascar (1908).


LA SOUVERAINETÉ DE L’ARCHIPEL

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’exploitation de l’archipel fut abandonnée. En mai 1945, l’administration de Madagascar loua une seconde fois l’archipel à la SOFIM, dont le mandataire était le Seychellois Jules Sauzier. En 1952, Gaston Sauzier succéda à son frère, poursuivant ainsi l’exploitation du coprah sur l’île. La concession d’exploitation prit fin en 1958.

En 1955 eut lieu l’installation de la station météorologique, dans la partie nord de l’île de Grande Glorieuse. Celle-ci fonctionnait par intermittence au cours de l’année, c’est à dire principalement durant la saison cyclonique d’octobre à mai. Dès 1960, son fonctionnement devint permanent. En 1965, la station fut déplacée dans la partie sud de la Grande Glorieuse et baptisée « Gérard Martin », du nom d’un météorologue disparu dans le canal du Mozambique. L’intérêt de cette station est incontestable. Elle prévoit les cyclones intéressant le nord de Madagascar, les Comores et Mayotte. Elle permet également la protection de la navigation maritime et de la navigation aérienne internationale sur les parcours Madagascar-Djibouti-Madagascar et Kenya-Maurice-Kenya.


LA BIODIVERSITÉ DES GLORIEUSES

Les eaux sous juridiction française associées à l’archipel des Glorieuses s’étendent sur 43 762 km2 et comprennent le banc corallien du Geyser, situé à environ 122 km au sud-ouest de l’archipel des Glorieuses. Le Parc naturel marin des Glorieuses, créé par décret ministériel n° 2012-245 du 22 février 2012, couvre l’ensemble de ces eaux.

L’île de Grande Glorieuse présente une biodiversité végétale relativement élevée qui s’explique en partie par son climat clément et très arrosé. La faune est représentée principalement par des colonies d’oiseaux marins (Sternes fuligineuses et Noddis bruns) sur l’îlot du Lys et par une dizaine d’espèces d’oiseaux terrestres sur Grande Glorieuse. Les Glorieuses sont également un site de ponte privilégié pour les tortues vertes.

La richesse spécifique marine recensée à ce jour sur l’archipel des Glorieuses et le banc du Geyser est très importante, ces sites constituent de véritables points chauds de biodiversité.

Le climat est caractérisé par deux saisons :

=> une saison fraîche, de mai à novembre, pendant laquelle souffle un courant d’alizés de secteur est à sud-est. Durant cette période, les températures moyennes sont de l’ordre de 24,8°C à 27,7°C. La période de sécheresse va de septembre à novembre.

=>une saison chaude, de décembre à avril, qui correspond au régime de mousson de nord-ouest. Les précipitations sont importantes, de 107,5 à 214,3 mm par mois, avec un maximum en janvier. Les températures moyennes avoisinent les 28 °C et le taux d’humidité est compris entre 81 et 84%. À cette saison, l’île est parfois affectée par le passage de tempêtes ou de cyclones tropicaux. On en dénombre environ 7 par décennie, passant à moins de 200 km de l’île.

source TAAF

autres informations WIKIPEDIA

TAAF

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